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Joseph NECHVATAL - Computer Virus 1.0 and the Return of Lazarus
Press release
Du 8 novembre au 10 décembre 2017, la Galerie Richard présentera le travail de l’artiste américain Joseph Nechvatal dans une mini-rétrospective intitulée Computer Virus 1.0 and the Return of Lazarus. Cette exposition se compose de 9 peintures assistées par ordinateur : 4 peintures historiques de 1993 du projet HyperCard Computer Virus de Nechvatal (1992-93) qui a traité de l’épidémie de virus du sida placé en conjonction avec des virus informatiques, 2 petits tableaux de 1988 de sa série Informed Man (1986-89) et 3 nouveaux tableaux de 2017 sur le velours intitulés Le retour de Lazare. Ces 3 nouvelles peintures sont basées sur des fichiers numériques récupérés des maquettes de 1986 de Nechvatal de peintures assistées par ordinateur et robotiques non scellées de ses Manseries Informées qui mettaient en vedette un Lazare de retour d’entre les morts saturé d’information. L’ensemble du spectacle met l’accent sur un continuum d’actes artistiques basés sur la récupération de la perte et la résistance à l’oubli.
Computer Virus 1.0 and the Return of Lazarus reprend les thèmes de l’extinction et de la mort virale que Joseph Nechvatal a développés à la fin des années 80 et au début des années 90. Son projet Computer Virus a été créé sous l’égide du FRAC Franche-Comte au Centre International de Réflexion sur l’Avenir de la Fondation Claude-Nicolas Ledoux à La Saline Royale d’Arc-et-Senans dans le cadreen résidence à l’Atelier Louis Pasteur à Arbois, France (1991-1993). Comme il en a été question avec Thyrza Goodeve dans une entrevue dans le numéro de janvier 2016 du Brooklyn Rail, Nechvatal explique que l’objectif initial du projet Computer Virus était de produire des peintures physiques à l’aide d’algorithmes qui mettent en œuvre un modèle virtuel « viral ». Cette utilisation du code informatique comme outil de simulation lui a permis d’introduire virtuellement des virus artificiels dans une reproduction numérisée de ses œuvres antérieures (l’hôte) et de transformer et détruire ces images d’une manière ravissante. Au cours de ces « attaques » lancées en 1993, une nouvelle image fixe a été extraite et peinte robotiquement sur une toile afin de faire entrer le virtuel dans le royaume réel. Les connotations négatives du virus VIH en tant que vecteur de maladie se reflètent dans le principe de dégradation que subit l’image de l’hôte, mais le virus est également à la base d’un processus créatif, produisant une nouveauté en termes d’histoire de la peinture.
Joseph Nechvatal, dont les œuvres multiplateformes créent des liens profonds avec la théorie de l’art fondée sur le hasard de John Cage, est un artiste post-conceptuel qui travaille avec la technologie informatique depuis 1986. Ses peintures et animations assistées par ordinateur transforment des détails intimes du corps humain en unités picturales transformées par des virus numériques. Ce travail entraîne une contamination de la tradition de la peinture sur toile par un logiciel de vie artificielle, créant ainsi une interface entre le virtuel et le réel que Nechvatal appelle le viractual. Nechvatal a récemment exposé à La Biennale di Venezia, Eventi Collaterali, dans un spectacle basé sur son livre Immersion Into Noise. Il a publié deux livres de théorie de l’art, Towards an Immersive Intelligence : Essay on the Work of Art in the Age of Computer Technology and Virtual Reality 1993-2006 (2009, Edgewise Press) et Immersion in Noise (2011, University of Michigan Open Humanities Press). Les œuvres de Nechvatal se trouvent dans les collections du MoMA, de New York, du Museum of Contemporary Art de Los Angeles, du Jewish Museum de New York, du Malmö Kunsthall de Suède, du Israel Museum de Jérusalem et du Los Angeles County Museum of Art, entre autres.