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Dionisio GONZÁLEZ - Acqua Gasosa I / Nova Acqua Gasosa I
Communiqué de presse
Dionisio GONZÁLEZ Acqua Gasosa I / Nova Acqua Gasosa I 6 mai – 17 juin 2023
Galerie Richard a le plaisir d’annoncer la première exposition de l’artiste espagnol Dionisio González dans sa galerie parisienne au titre de Acqua Gasosa 1 / Nova Acqua Gasosa 1 du 6 mai au 17 juin 2023. Galerie Richard a présenté cet artiste aux Etats-Unis sur plusieurs expositions personnelles à New York. Commencer par la série des Favélas ( le mot brésilien pour bidonvilles) a du sens car il s’agit de la série qui a propulsé cet artiste sur la scène internationale entre 2004 et 2007. Avec les Favelas il a commencé son processus renommé de construction et déconstruction de l’espace photographique. Ce corpus de travail marque un moment majeur dans la carrière de l’artiste et celui avec lequel il obtient sa première exposition personnelle aux États-Unis.
L’exposition se compose de deux très grands formats, de neuf mètres de longueur en trois panneaux, oeuvres majeures de l’artiste.
Commencer par le sujet des Favelas est une déclaration artistique forte pour un photographe. La très pauvre banlieue urbaine de São Paulo au Brésil est le sujet parfait pour la photographie documentaire avec ses contenus ethnologiques, sociologiques, politiques, urbanistiques, architecturaux et voyeuristes. Au premier coup d’œil, les photographies semblent être des descriptions objectives d’emplacements urbains. Les images illustrent la vie dans la favela et ses constructions. Chaque composition est la même: une vue frontale d’une rue ou d’un groupe de maisons. Il respecte l’esthétique de nombreux photographes comme Ed Ruscha, Bernd et Hilla Becher, pour ne citer que quelques noms. Cependant, quelques parties des constructions ressemblent aux architectures récentes des deux dernières décennies, de sorte que le spectateur commence à mettre en doute l’image.
Le projet artistique de Dionisio González se voulait une réponse à la volonté des politiciens locaux de vouloir raser les favelas et construire des cités en banlieue. Dionisio González proposait de transformer les favelas en zones de mixité sociale. Les constructions nouvelles et virtuelles sont complètement intégrées à l’existant dans un bel équilibre spatial. En incarnant à la fois les rôles d’architecte utopique/dystopique et de photographe documentariste, González construit dans l’espace et socialement des mondes complexes qui défient les histoires de la photographie et de l’architecture.
Travaillant avec différents logiciels de créations sur son ordinateur, González entrelace l’architecture imaginaire ou des éléments d’architectures modernes et contemporaines dans le patchwork structurel du bidonville, entrechoquant le réel avec le virtuel. Les photographies condensent en un seul moment, en une seule image, des successions cumulatives d’étapes créatives lourdement consommatrices de temps et d’informations. En tant qu’artiste post-numérique, Dionisio González exploite le champ de la photographie et défie la neutralité préconçue du médium et ses présupposés d’objectivité. En même temps il se définit comme un photographe tout en étant aussi un architecte virtuel. De jeunes architectes brésiliens ont commencé à insérer des architectures contemporaines dans les favelas de façons semblables à celles de Dionisio González.
Le Centre Pompidou Metz a présenté des œuvres de Dionisio González sur l’exposition « Les Portes du Possible, art & science-fiction du 5 novembre 2022 au 10 avril 2023.