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Jérôme BOUTTERIN - Synapse
Œuvres exposées
Communiqué de presse
Galerie Richard Paris est heureuse d’annoncer la représentation de Jérôme Boutterin et sa première exposition personnelle intitulée Synapse dans l’espace rue Saint-Claude, du 29 juin au 27 juillet 2024. Jérôme Boutterin présente une toute nouvelle série de peintures depuis l’édition de sa monographie en 2022, accompagnée par un solo show à Art Paris en 2023. L’artiste occupe une place particulière sur la scène picturale, avec la conjonction d’une peinture à la fois incarnée et programmatique. Sa démarche réunit la spontanéité d’une gestualité d’une grande liberté encadrée néanmoins par des protocoles simples. Il maîtrise parfaitement l’espace du tableau en jouant harmonieusement entre le vide et le plein, sa peinture se déployant toujours à travers une richesse colorée particulière.
Les tableaux récents de Jérôme Boutterin produisent une synthèse inédite des constantes de sa peinture, en soulignant la tension entre les lignes et les réseaux, les surfaces et les masses. Ici, les surfaces peintes masquent des segments du réseau d’arabesques pour faire apparaître, paradoxalement, d’autres configurations enfouies dans ce même réseau initial. Deux types de gestes se confrontent, l’entrelacs est fait par des gestes continus, fluides et plutôt doux, alors que les ratures, biffures, « synapses » accidentelles sont produites par des gestes nerveux qui semblent chercher à effacer ou à masquer certaines séquences. À ce propos, l’artiste déclare : « Ces deux énergies m’intéressent. Et je dois dire que la pulsion destructrice des « biffures » est très satisfaisante : sur le plan pictural elle réserve de grandes surprises dans les mélanges et les accidents chromatiques qu’elle génèrent… Le sujet c’est toujours la liaison et la déliaison, comment on se rejoint et comment on se disjoint, voilà. Ce sont des histoires d’amour. Et toc ! Comment quelque chose existe seul et pas seul… ».
La peinture de Jérôme Boutterin privilégie un rapport primordial au tableau en jouant de ses limites et en préservant continuellement la surface blanche comme un élément à part entière, un espace dynamique en devenir.
Dans le catalogue Brûler sa maison, le commissaire d’exposition Gaël Charbau ajoute : « Car il y a dans les œuvres de Jérôme Boutterin cette profusion qu’on pourrait qualifier de «vitaliste»… Ce sentiment que quelque chose les anime vraiment vient du geste qu’on retrouve quasi systématiquement présent dans ses œuvres. Pas celui du corps «existentialiste » qui serait engagé tout entier dans la toile, mais ce mouvement nerveux, qui engage la seule motricité de l’avant-bras et qui sert tout autant à saluer, qu’à faire un bras d’honneur. Dans ces toiles, il s’agit d’un geste, disons « décomplexé », à défaut de trouver un meilleur terme, et qui trouve sa source première un peu partout : dans la bande-dessinée, dans la grande peinture, dans la cuisine, dans la rue, et peut-être plus simplement je crois, dans la vie. »
Jérôme Boutterin vit et travaille à Paris. Après des études d’art à la Villa Arson à Nice, il poursuit des études à L’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et devient paysagiste, pour se consacrer à la peinture à partir des années 1990. Il enseigne à l’École d’Architecture de Versailles. Avant Art Paris, Jérôme Boutterin a exposé à Bruxelles en 2023, à la galerie Marc Minjauw, en Chine, à l’invitation de l’Institut français et de la commissaire J. Zhen Chen, et au Centre d’Art Contemporain de Kerguéhennec, à l’invitation d’Olivier Delavallade. Ses œuvres ont été récemment présentées dans des expositions collectives telles que Paint, Painting, Painter au SHED à Rouen, au Centre d’Art Contemporain de Meymac, au MAC-VAL à Vitry dans le cadre de l’exposition Cherchez le garçon