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Dionisio GONZÁLEZ - Habitable Artefacts
Communiqué de presse
Galerie Richard, New York, présente la troisième exposition personnelle de Dionisio González du 23 octobre au 20 décembre 2014. Pour la première fois la galerie montre ses oeuvres les plus récentes, la série Inter-Acciones et la série Trans-Acciones dans une exposition intitulée Habitable Artefacts. Contrairement aux oeuvres présentées précédemment qui traitaient de questions d’urbanisme, les nouvelles séries traitent de la relation entre nature, temps et architecture. Chaque photographie représente une seule construction dans un paysage, soit en Espagne soit en Alabama. Les deux séries montrent des constructions futuristes déjà anciennes. La série Trans-Acciones ressemble aux présentations qu’on lui connait de grandes photographies panoramiques en couleurs. Par contraste les oeuvres de la série Inter-Acciones sont bien plus petites et en tirage noir et blanc. Cette présentation apporte une touche d’intimité avec l’oeuvre et le tirage en noir et blanc ajoute l’impression d’un témoignage du passé. Dionisio González continue de positionner ses architectures virtuelles dans un espace à mi-chemin entre réel et imaginaire, conceptuellement confondant car plausible. En même temps il condense le passé, le présent et le futur en nous faisant perdre nos repères temporels. Cela peut être une traduction visuelle contemporaine de la représentation d’un temps qui semble s’accélérer de par l’ampleur sans précédent des changements intervenant au quotidien.
“En 2001 Dionisio González a créé Inter-Acciones, sa première série de photographies. En noir et blanc et de la taille des oeuvres exposées actuellement, les images proposaient une interconnection impossible, remplie d’inconsistences, entre des architectures précaires et la nature. Les structures incomplètes d’il y a une décennie sont devenues aujourd’hui des maisons mystérieuses isolées dans des lieux aussi hétérogènes qu’un terrain vague, une forêt, un marais, une plage, un étang…Chacun de ces bâtiments a une personnalité propre et une relation étrange avec son environnement, se développant silencieusement sans aucune intervention humaine apparente. En les regardant attentivement on a l’impression de se trouver en face d’un futur incertain rempli de maisons abandonnées, comme si une catastrophe s’était passée et ce qui en reste est l’empreinte de ce qui a été construit…Cet ensemble d’architectures est-il des artefacts habitables ou des ruines? Ou des surprises pour le randonneur qui se trouve en face de lieux abandonnés dans un état de détérioration et d’imperfection? Etant donné le déclin ou la détérioration du au retour de la forêt qui intervient et les recouvre en leur enlevant leur usage et en les sabotant, ce sont des architectures extrapolées, symboliques. Comme toutes zones libérées du contrôle social, elles incitent à la fantaisie, en nous transferrant dans un passé vital ou dans un présent excentrique…
Bien sur la série d’images et les “art-e-facts” d’Inter-Acciones sont inspirés par les concepts des architectures telles celles de F. L. Wright, notamment les nombreuses résidences d’été qu’il bâtit en forêt ou en bordure du lac Wisconsin et du lac Michigan et dans les environs en forêt au Nord de Chicago… Cette immatérialité, cette transparence, ce premier geste vers l’intégration de l’atmosphère dans l’architecture (Marcel Breuer), considérant la nature comme un élément à partager qui absorbe alors l’espace, qui l’impressionne et l’occupe pleinement, tout cela se retrouve dans la série Inter-Acciones. Où le poids est subalterne à une attache d’échasses (Le Corbusier) et où les écoulements d’air circulent librement dans la construction. Il y a des exemples magnifiques de cette abstraction, de cette visibilité, de ce désir de pièces communicantes dans cette architecture résolument moderne du milieu du XXème siècle en Californie avec des architectes tels que Rudolph Schindler, Richard Neutra, John Lautner, Albert Frey, Craig Elwood, Pierre Koenig, Rafael Soriano, William F. Cody, Quincy Jones., structures construites à Palm Springs, Beverly Hills, Montecito, Palos Verdes, Los Angeles et Desert Hot Springs qui nous amènent à illustrer les propos d’ Andreas Huyssen, “que l’obsession des ruines cache une nostalgie de l’ère première de la modernité, quand la possibilité d’imaginer d’autres futurs ne s’était pas encore effacée…”(Dionisio González).
Dionisio González (né à Gijón en 1965) enseigne à L’Ecole des Beaux-Arts de l’Université de Seville. Ses oeuvres sont dans les collections du Centre National d’Art et de Culture Georges-Pompidou à Paris, l’ ING Art Collection à Amsterdam, The Margulies Collection à Miami. Ses oeuvres ont été exposées au Museum of Contemporary Photography à Chicago, au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía de Madrid (MNCARS), le Museu de Arte de São Paulo, le Toronto Museum of Contemporary Canadian Art. La série Inter-Acciones a été exposée à la Communidad de Madrid en 2013.