Galerie Richard

Olaf RAUH - Playgrounds

Communiqué de presse

Galerie Richard, New York, présente la première exposition de l’artiste allemand Olaf Rauh aux États-Unis en reprenant la première exposition de l’artiste à Paris, la fameuse série « Playgrounds » originaire de New York City.

Olaf Rauh, né en 1968 à Leipzig, annonce la nouvelle génération des photographes allemands. Il se détache radicalement de la quête d’objectivité, de neutralité, et de tout aspect documentaire, peut-être, in fine, pour mieux révéler les artifices du réel.

Artiste multimédia, Olaf Rauh privilégie aujourd’hui le médium photographique. Sa recherche photographique est proche de celle d’un peintre, par sa sensibilité à la matière et par une recherche plastique formelle qui, de prime abord, transgresse et transcende tout souci d’objectivité. Il serait en fait plus juste de rapprocher Olaf Rauh des peintres Dan Hays, Carl Fudge, Benjamin Edwards, Alex Brown… Olaf Rauh déconstruit le réel, le déstructure par le biais des nouvelles technologies digitales et le recrée sous une forme d’équilibre précaire entre le figuratif et l’abstrait. Il intègre pleinement la révolution visuelle et surtout mentale de notre perception du monde qu’ont engendré les nouvelles technologies.

Olaf Rauh travaille avec une pellicule spéciale qui fige la surface sous une couche plastique. Il s’attache ensuite à nous faire percevoir toutes les structures fines de grilles qui composent un écran d’ordinateur en prenant une photographie de l’écran avec une caméra pour grands formats. L’image obtenue, démontée et remontée en pixels comme une construction mathématique présente des flous, des couleurs, des structures géométriques nouvelles, inédites.

Dans son cycle photographique Playgrounds de douze photographies, Olaf Rauh montre des parcs à jeux pour enfants dans un cadre citadin. Il nous fait capter précisément la différence colorimétrique entre les couleurs saturées très vives employées dans ces architectures ludiques et la grisaille de l’environnement urbain. Libre à chacun de s’interroger sur ce contraste visuel qui délimite deux univers. Pourquoi l’univers du jeu, qu’il soit pour les enfants ou pour les adultes (Las Vegas, les jeux télévisés), se pare t’il de couleurs flamboyantes et l’univers urbain, le monde du travail, de couleurs plus neutres et grises ?

« Dans les travaux de Olaf Rauh la photographie a perdu sa dernière innocence; l’aura de l’authenticité s’est éteinte. L’artiste réagit aux implantations optiques de la culture des médias avec leurs images manipulées (1) ».

(1) Andreas  Höll : Jeux de sable – L’homo ludens et le monde formaté. Annotations au cycle photographique Playgrounds d’Olaf Rauh 2001/2002 ; catalogue de l’exposition

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