Galerie Richard

Erwan BALLAN - Olivier FILIPPI - Nicolas GUIET - Rémy HYSBERGUE - Laurence PAPOUIN - Les Braves (1)

Communiqué de presse

Galerie Richard réunit cinq artistes français : Erwan Ballan, Olivier Filippi, Nicolas Guiet, Remy Hysbergue, Laurence Papouin du 26 novembre au 23 décembre 2011 dans une exposition intitulée Les Braves.

« Erwan Ballan poursuit une déconstruction du tableau, amorcé dans les années 1960 par les artistes du Support/surface. Il adopte une attitude post-moderne. Les références sont partout, des réseaux de lignes de Pollock aux grilles orthogonales de Mondrian: un Pollock qui serait devenu du chewing-gum et un Mondrian dont les grilles se traduiraient en cornières de métal grandeur nature. Mise à distance, la peinture est passée au crible du ready-made et du rock-and-roll. Chez lui, la parodie ne prend jamais la forme d’un pillage citationnel qui rejouerait toutes les données de la peinture. Depuis l’observation de la matière à l’état de taches (de peinture) et de choses (fils de silicone), il invente des narrations dans lesquelles la répartition des formes se fait par couches, par éclatements. Progressivement, la matière se durcit, la couleur prend, s’organisant en un réseau à la fois lié et délié, organisé et grouillant. »Marion Daniel, catalogue de l’exposition « It Takes two to tango » à l’espace Camille Lambert.

«(…) . Les peintures d’Olivier Filippi activent, en second temps, un regard scrutateur, un regard du discernement (…). Abstraite sans renoncer à l’évocation, assumant une dextérité en peinture et en dessin sans céder à la prouesse virtuose, usant de l’effet de la couleur seule sans les limiter au strict monochrome, indiquant maîtriser les effets illusionnistes sans en abuser, affichant une parfaite conscience du format et de la spécificité du champ pictural, concernée par le corps- celui du peintre, celui du spectateur- et par l’architecture, citant tour à tour la peinture gestuelle et géométrique, n’ignorant pas l’imagerie technologique et ses supports de diffusion, ni même, l’efficacité swoosh de l’esthétique marchande, la peinture d’Olivier Filippi est synthétique. Elle est un état abouti de neutralité et d’équilibre par adjonction, dosage et combinaison des possibles picturaux. Elle est peinture et l’image de la peinture idéale dans son contexte d’émergence. » Alexandre Bohn, avril 2011

«(…). Les oeuvres de Nicolas Guiet étendent la notion de tableau vers celle d’un volume occupant l’espace. Il réalise ainsi à partir d’une toile et d’un châssis (entendons-là une structure destinée à maintenir les éléments d’une surface) des volumes abstraits ou non figuratifs aux fortes charges colorées qui adhèrent à l’architecture des lieux en prenant appui sur des angles liés aux murs, aux sols et aux plafonds. Les formes sont indéfinissables (aussi leurs titres renvoient à des frappes aveugles sur un clavier réalisé par un tiers, sorte de mise à distance avec le référant initial), même si le champ interprétatif est actionné d’emblé. Chaque oeuvre naît d’une matrice réalisée en petit format qui prendra corps dans une ampleur venant dépasser l’échelle du corps. Ces oeuvres convoquent un espace de l’entre-deux où la perception des contraires trouvent aussi bien à s’exprimer : le mou et le dur, le formé et l’informe, le dynamique et le statique, les espaces convexes et les espaces concaves. » Elodie Rahard

«Il est l’un des seuls peintres qui apportent aujourd’hui de l’invention dans l’abstraction. Rémy Hysbergue, français, 42 ans, introduit dans des pratiques picturales connus des virus qui les pervertissent. Ses monochromes n’en sont pas vraiment, ses gestes ne sont pas nécessairement expressifs et il ne faut pas prendre au premier degré les références qui se repèrent ici et là. Cet art des hybridations, des mutations et des renversements donne naissance à des tableaux aux effets visuels et même tactiles aussi surprenants que séduisants. » Philippe Dagen

«Les » toiles » de Laurence PAPOUIN sont l’emblème de l’ambiguïté des choses. Toile désigne à la fois un matériau qui est propre à la peinture mais aussi à réaliser des objets à usages domestiques comme la nappe en toile cirée ou le torchon. Il y a depuis l’aventure moderniste et les avant-gardes historiques, un passage constant entre les arts et ceux « dits » décoratifs ; entre le système de l’art et celui de la production. On porte des pulls et on se sert de serviettes Mondrian. On rencontre le pop’art sur les sets de table et les serviettes de bains. Laurence PAPOUIN avec ses « toiles/serviettes » opère un retour de l’objet vers l’œuvre mais d’une façon telle que celle-ci est comme hantée par celui-là, à la lisière de son absorption par l’objet. Paradoxalement ses « toiles » sont constituées de ce qui est le médium par excellence, la modernité picturale : l’acrylique, qui n’est autre chose qu’un matériau plastique. Leur format rectangulaire évoque bien sur le tableau ; mais le mode de fixation et le poids de la peinture même les rabattent vers l’objet. Voici donc une peinture abstraite qui flirte avec le trompe-l’œil et incarne « réalistement » l’expérience de l’abstraction et son intégration dans le système des objets. » Philippe Cyroulnik, 2011

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