Galerie Richard

Rémy HYSBERGUE - Velours

Communiqué de presse

Galerie Richard, Paris, présente une exposition personnelle de Rémy Hysbergue intitulée « Velours », nouvelle série de peintures acrylique sur velours de soie, du 6 mars au 13 juin 2021. Maître dans l’art de l’illusion qu’est celui de la peinture, celles-ci ne peuvent se révéler qu’au spectateur qui lui fait face.

Au premier abord on peut se demander quel est le rapport entre la peinture sur polyméthacrylate de méthyle, autrement dit un miroir en plastique, présentée à la galerie sur l’exposition « Les Braves » en 2012 et ses nouvelles peintures sur velours de soie. Dans les deux cas il s’agit d’ouvrir un nouvel espace perceptif.  Avec le miroir, c’est l’espace physique devant la peinture qui pénètre visuellement en profondeur l’espace peint; avec le velours c’est  un espace coloré dense absorbant, de même que dans les plus belles peintures de Rothko. Au delà de la maîtrise technique, c’est la création d’un nombre limité d’espaces superposés (souvent trois), qui caractérise le plus surement ses œuvres.

Matière, espace, lumière sont les termes qui reviennent le plus souvent dans les écrits sur ses œuvres. Le velours est ici la matière prédominante en surface. Espace en soi, profond et dense, le velours est sombre de face, s’éclaircit et prend sa couleur vu de côté (si l’éclairage est frontal). Le velours est un monochrome sauf pour l’œuvre intitulée A39820 qui présente des motifs colorés tachetés, véritable défi à l’artiste.

Rémy Hysbergue varie avec préméditation la largeur des coups de brosse ainsi que la quantité de matière déposée. Ses larges coups de pinceaux avec peu d’effleurement laissant peu des traces sont particulièrement trompeurs visuellement. De loin ou sur une photo difficile de savoir si ce sont des parties de velours non recouvertes d’un coup de brosse très large ou au contraire le dépôt d’acrylique par effleurement léger de la dernière couche.

La création d’espaces visuels résulte bien sûr des différentes matières superposées, mais aussi de la composition avec des effets de perspectives que l’artiste crée en différents endroits de la toile avec des motifs récurrents qui se rapetissent et disparaissent en intensité de couleur.

On peut avoir l’impression qu’un spot coloré apporte la lumière sur le tableau,  comme par exemple pour A36019 alors qu’il n’en est rien. Rémy Hysbergue, probablement en touche finale, sculpte avec des effets de lumière rasante en déposant de subtils jets de peinture à l’aérographe. L’artiste aime dire qu’il peint la peinture.

Une autre difficulté en ne voyant que des images de même taille sur écran ou sur reproduction  est dans la perception de la taille des peintures. On conçoit facilement que les œuvres plus ‘calligraphiques’, composées de très peu de coups de pinceaux  soient toutes plus petites, mais elles se révèlent être de toutes tailles.

Rémy Hysbergue ne se laisse pas enfermer dans un quelconque système. Aussi juste dans une peinture all over que dans une peinture sobre avec trois coups de pinceaux, ses peintures raffinées atteignent une maturité et pour cela elles expriment et font partager son vrai plaisir de maîtrise des possibilités d’expression de son médium.

 

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