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Stefan HOENERLOH and Kiyoshi NAKAGAMI - Prolonging Pleasure
Communiqué de presse
STEFAN HOENERLOH
Le point de départ de la vocation artistique de Hoenerloh est la découverte de Berlin-Est au début des années 80. Le sens de l’histoire et de ses drames imprègne chaque toile, chaque dessin. Les peintures de Hoenerloh rappellent au spectateur, parfois dans une souffrance insupportable, des souvenirs dramatiques des grandes tragédies du siècle précédent et du siècle présent. Elles montrent une ville sans aucune présence humaine, sans animaux, sans végétaux, sans nuages dans les ciels.
Dans certaines de ses peintures les plus récentes, Hoenerloh semble prendre plus de liberté avec la plausibilité de paysages réels. Ces tableaux apparaissent plus clairement comme de pures fictions. La peinture intitulée « Sound of Silence » représente une vue en contre-plongée de tours étroites construites en pierres de taille, superpositions de styles architecturaux différents, surmontées d’improbables ponts qui les relient entre eux. La peinture intitulée « Main Course Topramen » montre des immeubles construits sur des entresols sur lesquels les rez-de-chaussée surélevés sont ouverts grâce à de nombreuses arches supportant les bâtiments.
D’autres peintures semblent à première vue refléter fidèlement des sites urbains. Hoenerloh réussit à produire l’impression du réel grâce à son sens infaillible des espaces urbanisés et des compositions architecturales. En fait chaque peinture est à la limite du sujet, limite du plausible, tant d’un point de vue architectural et urbanistique, que sur le plan de la couleur et de la lumière.
Son sujet n’est pas tant l’architecture que le passage du temps qui se matérialise dans le médium immobile de la peinture par le biais de la déliquescence de l’architecture. Ses styles architecturaux, la densité des espaces urbains, la monumentalité des édifices évoquent une civilisation puissante qui s’est fossilisée. Un retour du vivant sur l’avant-scène semble pourtant à portée de main. Le stuc en érosion montre une ville à la surface dégradée, mais présentant une structure tout à fait viable. Malgré les apparences, Hoenerloh n’abandonne pas tout espoir d’une revitalisation de la métropole. À l’enfermement kafkaïen, ses paysages offrent toujours le choix de plusieurs échappatoires.
Stefan Hoenerloh, en nous représentant une civilisation développée qui s’est écroulée, nous met en garde contre la vanité de l’homme et les dangers de son appétit de puissance, tout en le laissant maître de son destin.
Né en 1960, Stefan Hoenerloh aura une exposition personnelle à L’Académie d’Art de Hambourg en 2008 et participera à deux expositions collectives, l’une à la Kunsthalle Darmstadt, l’autre à la PM Gallery and House à Londres.
KIYOSHI NAKAGAMI
La Galerie Jean-Luc & Takako Richard est heureuse de présenter l’artiste Japonais Kiyoshi Nakagami.
Un artiste Nihonga
Ce peintre japonais né à Kanagawa en 1949, a été présenté en 2006 dans une exposition collective intitulée « Nihonga Painting, Six Provocative Artists » au Musée d’Art de Yokohama. « Nihonga Painting » signifie peinture japonaise (Nihon voulant dire Japon) en opposition à l’art occidental (Western Painting). Alors que Takashi Murakami confie ne pas être considéré au Japon comme un artiste Nihonga, Kiyoshi Nakagami a atteint cette reconnaissance par l’authenticité de son art et son enracinement dans la culture de son pays. Au musée d’Art de Yokohama, Kiyoshi Nakagami avait choisi d’associer dans son exposition une peinture sur soie de l’artiste Taikan Yokoyama issue de la collection permanente et datant de 1912. Vivant exclusivement au Japon, peu enclin aux voyages, Kiyoshi Nakagami est un peintre solitaire qui force le respect.
Une technique novatrice et secrète
Il a développé une technique qu’il est le seul à maîtriser. La préparation mentale préalable à la réalisation de l’œuvre est une étape majeure de son processus créatif. Cette capacité de reproduire si magistralement les effets de diffusion de la lumière en peinture n’a pas d’équivalent. Ces peintures parfaitement maîtrisées sont réalisées sans pinceaux. « Kiyoshi n’aime pas du tout communiquer sur la toile les mouvements du corps du peintre et par ce biais transmettre la passion fiévreuse ou la crudité – par exemple celle des expressionnistes… Au lieu de quoi il s’efforce d’observer constamment son tableau « nouveau né » ; il réfléchit et facilite en quelque sorte sa naissance ». Nakagami n’imite pas la nature, il reproduit sur la toile des phénomènes naturels de création identiques à ceux de la nature. Il ne reproduit pas des nuages, il les crée physiquement parlant.
La Lumière au centre du tableau
Ses peintures sont à l’opposé du concept de peinture « superflat ». Il n’y a rien de plus tridimensionnel qu’une peinture qui représente la lumière, unique sujet de son œuvre. Cette lumière dorée apparaît sous forme d’un faisceau ou sous la forme diluée de lignes vibratoires qui se répandent sur la surface sombre de la peinture.
La peinture de Kiyoshi Nakagami absorbe le regard dans un espace méditatif. Cette disponibilité à la contemplation est facilitée par l’absence de toute matière de peinture sur la toile susceptible d’arrêter frontalement le regard. Le regard rentre dans un espace d’une profondeur de champ infinie. Cet effet est tout aussi fort face à une peinture de petit format que face à un diptyque de grande taille. Si le thème de la genèse s’impose au plus grand nombre, l’artiste laisse le regardeur dans la liberté de son imagination. Sa préoccupation réside dans sa capacité en tant que peintre à reproduire la lumière et ses phénomènes. C’est pour lui la tâche la plus difficile, celle que relève selon lui les plus grands peintres.
« On aperçoit une ligne fine mais lumineuse. D’où sort ce rayon de lumière ? Du ciel ? Ou d’une source intérieure cachée ? La lumière luit, mais son origine est ambiguë ».Toshio Yamanashi
Un parcours international
Ses œuvres sont dans la collection du Musée National d’Art Moderne de Tokyo et il a eu une exposition personnelle en 2008 au Musée d’art de Kanagawa. Il est défendu par la hino Gallery à Tokyo depuis 1989 et par la Galerie Jean-Luc & Takako Richard depuis 2003.
Kiyoshi Nakagami est exposé simultanément avec un autre peintre de la Lumière, l’artiste Français Hervé Heuzé du 8 janvier au 26 février à la Galerie Jean-Luc + Takako Richard.